Une offre que les Québécois ne pourront pas refuser
Depuis la déconfiture du Parti québécois à la suite des résultats du 7 avril, très nombreux ont été les commentaires tentant d’expliquer les raisons qui ont conduit à un tel fiasco. Mon intention n’est pas ici de revenir sur chacune des analyses mais plutôt de m’attarder à une de celles qui m’apparaît la plus importante.
À cet effet, la dernière sortie de Jacques Parizeau fait ressortir avec force arguments l’urgence, pour le PQ, d’arborer en étendard l’option indépendantiste, une stratégie qui a fatalement fait défaut lors de la dernière campagne électorale.
À mon sens, il est là le bobo…En effet, comment voulez-vous que les Québécois adhèrent à l’option souverainiste quand le parti qui est censé la promouvoir essaie tant bien que mal de la camoufler telle une maladie honteuse?
Ce n’est sûrement pas avec des « quand les Québécois seront prêts… » que l’ardeur des souverainistes tièdes ou des fédéralistes mous prendra de la vigueur! Soyons sérieux et parlons des vraies affaires…
Et les vraies affaires se situent au niveau des arguments à évoquer pour convaincre les Québécois qu’il y a plus d’avantages à se séparer du Canada qu’à y demeurer. En effet, tant et aussi longtemps que les citoyens se sentiront bien servis dans le pays qu’ils habitent, jamais, au grand jamais, ils n’adhéreront à un autre statut politique. C’est aussi clair que deux et deux font quatre.
Et l’argument massue, ce n’est pas le sentiment d’appartenance à une nation autonome, c’est l’argument économique, c’est l’attrait de la richesse que le contribuable mettra dans ses poches advenant l’accession du Québec à son indépendance.
Je ne suis pas économiste mais je sais, pour en avoir parlé avec plusieurs personnes de mon entourage, que le poids de l’économie représente un immense pesant d’or. En conséquence, durant les mois et les années qui viennent, les stratèges indépendantistes se doivent de s’entourer de défenseurs férus en matière d’économie et marteler sans répit les avantages de se séparer de ce Canada si hostile à notre émancipation.
Alors, et alors seulement, quand une offre que les Québécois ne sauront refuser leur sera faite, ils commenceront à pencher vers l’option indépendantiste et fort probablement à y adhérer.
quebechebdo 4 mai 2014
vigile.net tribune libre 5 mai 2014 "L'indépendance en étendard"