Une erreur de « sémantique »
La saga des tests sur la qualité de l’air dans les écoles a atteint un nouveau sommet. En effet, le ministère de l’Éducation a tenté d’influencer le ministère de la Santé pour qu’il laisse croire que la santé publique avait validé les tests de qualité de l’air à l’école, alors que c’était faux.
Une série d’échanges de courriels entre le ministère de l’Éducation et celui de la Santé révèlent que le ministère de l’Éducation a demandé une modification à une réponse que s’apprêtait à faire la Santé à Radio-Canada. Il voulait que soit ajouté que le processus de tests semble conforme. Un rappel à l’ordre du ministère de la Santé a été immédiatement signifié au responsable des relations de presse du ministère de l’Éducation, lui-même en communication permanente avec le cabinet du ministre Roberge.
Or, trois semaines plus tard, le cabinet du ministre réaffirme dans les médias que la santé publique a donné son aval au processus de tests de qualité de l’air. Et qui plus est, en plein Salon bleu de l’Assemblée nationale, c’est le ministre Roberge lui-même qui déclare que les protocoles ont été faits en partenariat et sur recommandation de la santé publique et validée par la santé publique.
Selon la version officielle du ministère de l’Éducation, les commentaires de la Santé publique sur le protocole ont été interprétés comme une « validation » Le mot validé» a donc été utilisé par l'ensemble du ministère. Par ailleurs, aux yeux du ministre Jean-François Roberge, il a plaidé l’erreur de « sémantique» et admis qu’il aurait pu être plus précis… Une défense pour le moins insidieuse!
vigile.net tribune libre 27 mai 2021