Une brochette de finauds magouilleurs
Grâce à l’infiltration d’un agent civil en mission secrète au cœur
du « système Mascouche », l’escouade Marteau a pu procéder le 17 avril à l’arrestation du magnat de la construction Tony Accurso et relier le maire Richard Marcotte à son vaste stratagème de corruption. En tout, les policiers du bras armé de l’Unité permanente anti-corruption (UPAC) ont exécuté huit perquisitions et émis quatorze mandats d’arrêt dans le cadre de l’opération Gravier. Parmi eux, se retrouve Louis-Georges Boudreault, ex-organisateur du PLQ dans l’Est-du-Québec et collecteur de fonds.
Une brochette de finauds magouilleurs qui ont su habilement profité d’un système laxiste et de dirigeants municipaux et provinciaux sans scrupule, dilapidant à outrance les impôts des contribuables québécois au profit de leurs goussets personnels ou de leurs ambitions politiques bassement carriéristes.
Des accusations qui visent des motifs aussi variés que la fraude, la corruption, le complot, l’abus de confiance, l’utilisation de documents contrefaits jusqu’aux versements de pots-de-vin, communément appelés « récompenses », en contrepartie de l’obtention de contrats. Un système corrompu jusqu’à la moelle et dont nous ne percevons que l’os attaqué, lequel ressortira dans toute sa gangrène lorsque la commission Charbonneau en montrera tous les méfaits dévastateurs.
En attendant, Jean Charest, passé maître dans l’art de la diversion, prépare le terrain pour sa campagne électorale en avançant comme arguments « positifs » à son gouvernement les « avantages » de son Plan Nord, la création de la commission Charbonneau pour pallier la corruption dans l’industrie de la construction et sa ligne dure devant la « juste part » que doivent assumer les étudiants à travers sa décision de maintenir la hausse des droits de scolarité.
quebechebdo 20 avril 2012