Un pas dans la bonne direction mais…
Loin d’être un fan du ministre de l’Éducation François Blais qui, jusqu’à maintenant, donne plutôt l’impression de s’abreuver dans la main de Martin Coiteux, je dois reconnaître que son intention d’exiger des postulants à l’enseignement une meilleure qualité de la langue française est méritoire et appropriée.
Toutefois, le simple fait d’exiger 75 % au test de certification en français écrit pour l’enseignement (Tecfée) au lieu du 70 % actuel, et de limiter le nombre de reprises au test à trois au lieu d’un seuil illimité actuellement me semble plutôt une mesure bien timide qui aurait besoin d’être appuyée.
En effet, il ne faudrait pas oublier que l’étudiant qui se présente à l’université en formation des maîtres a déjà tout un bagage plus ou moins lourd au niveau de ses connaissances de la langue et, si je me fie aux commentaires des enseignants expérimentés, il semblerait que le « bagage » soit plutôt léger.
Conséquemment M. Blais, vous auriez avantage à mettre vos énergies sur les conditions de travail des professeurs au primaire et au secondaire qui, trop souvent, sont prisonniers du dogme de l’école inclusive, un obstacle majeur à l’apprentissage du français des élèves dits réguliers… et une situation que vous vous obstinez à maintenir!
quebechebdo 27 janvier 2016