Un monde pluriel en éducation
Selon une source du ministère de l’Éducation, les hommes constituaient 11 % des enseignants masculins au primaire en 2014-2015 et 36 % au secondaire pour la même période. Des statistiques qui dénotent un désintéressement inquiétant de la gent masculine pour la profession d’enseignant.
Et, parmi les raisons évoquées pour expliquer cette situation, on cite la perte de prestige de la profession, le salaire qui est légèrement inférieur à celui que peuvent espérer des universitaires et les conditions de travail qui sont plus difficiles qu’auparavant.
Loin de vouloir contester la légitimité de ces motifs, force est de constater que cette carence de personnel enseignant masculin laisse des traces inquiétantes sur la vie quotidienne de l’école qui a la responsabilité de présenter aux jeunes un monde pluriel, fidèle à la société dans laquelle ils sont appelés à évoluer. Les garçons, qui constituent la grande majorité des décrocheurs, se doivent d’avoir autour d’eux des modèles masculins auxquels ils peuvent s’identifier.
Conséquemment, les décideurs ont la responsabilité de pallier cette incurie néfaste relativement à la diminution des hommes dans le monde de l’enseignement, à commencer par une campagne de sensibilisation auprès des cégépiens sur la grandeur et l’importance de la profession d’enseignant dans notre société…Le message est lancé, M. Proulx, à vous d’agir en ce sens!
quebechebdo 8 novembre 2016
Le Journal de Québec 9 novembre 2016 "Un monde pluriel"