Trump, le « messager »
N’en déplaise aux détracteurs du candidat à l’investiture républicaine, le magnat immobilier Donald Trump attire les foules à chacun de ses rassemblements. Toutefois, les derniers incidents violents qui se sont déroulés lors de certaines manifestations ont fait monter d’un cran les tensions soulevées, à mon sens, par les nombreux propos haineux lancés Donald Trump depuis le début de la campagne présidentielle américaine.
M. Trump aura beau invoquer qu’il « ne tolère aucune forme de violence » et qu’il « n’est que les messager » d’un mouvement de contestation contre les échecs de l’administration américaine en place, en particulier sa lutte contre l’État islamique, il n’en demeure pas moins qu’en lançant l’idée de construire un mur le long de la frontière sud des États-Unis pour contrer l’immigration des musulmans, Donald Trump a contribué sans contredit à attiser le feu de la colère.
Le « messager », comme il se plaît à se définir, est devenu aussi l’instigateur d’une violence à laquelle il ne peut se soustraire candidement derrière le paravent d’un homme « pacifique ». À mes yeux, ceux qu’il qualifie de « perturbateurs » lors de ses rassemblements sont attirés par la flamme que Donald Trump a délibérément attisée par ses propos incendiaires. À vous d’en assumer les conséquences, M. Trump…et pour le « messager », on repassera !
quebechebdo 15 mars 2016
Le Journal de Québec 16 mars 2016