Trop rapides sur la gâchette des élèves en difficulté?

« Est-ce qu’on est devenu moins tolérants aux difficultés régulières, et, dès qu’un élève a une difficulté, on s’énerve et on l’envoie chez le docteur? » Telle est la question que se pose à juste titre une experte en éducation à propos de la croissance du nombre de cas d’élèves « handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage » (EHDAA) dans nos écoles publiques.

À cet effet, à constater le pourcentage d’élèves identifiés EHDAA, à savoir près de 21% de nos élèves assis sur les bancs d’école, nous sommes en droit de nous demander, sans pour autant banaliser ce constat, si les intervenants de notre réseau scolaire ne sont pas un peu trop rapides sur la gâchette des EHDAA…

En effet, avant de marginaliser une telle légion de nos jeunes Québécois dans des castes d’ « enfants à problèmes », peut-être serait-il opportun de jeter un coup d’œil sur la situation familiale tendue dans laquelle baignent plusieurs de ces jeunes, et tenter de désamorcer le conflit auquel sont confrontés ces jeunes entre l’école et la famille.
Une démarche qui pourrait, à mon sens, dédramatiser le comportement « marginal » de plusieurs de ces jeunes qui ont peut-être simplement besoin d’un peu de reconnaissance et d’attention pour amorcer un virage axé sur leur estime de soi.

quebechebdo 18 mai 2014
vigile.net tribune libre 19 mai 2014 "Trop rapides sur la gâchette des EHDAA?" (version modifiée)
 

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