Troisième lien et étalement urbain
De toute évidence, le maire de Québec, Bruno Marchand, n’en démord pas, tant et aussi longtemps que le ministre des Transports, François Bonnardel, ne lui présentera pas de solutions aux problèmes d’étalement urbain suscité par la dernière mouture du troisième lien, il ne donnera pas son appui au projet.
«Si le ministre nous dit qu'il y a de l'étalement urbain et que c'est pas grave, que c'est une bonne chose, et que des municipalités de Bellechasse veulent se développer de cette façon-là [...] c'est sûr qu'on ne pourra pas s'entendre», argue Bruno Marchand. À ses yeux, le problème réside dans le fait que des gens vont s'éloigner des grands centres et faire des dizaines de kilomètres par jour en auto pour travailler dans les centres-villes, des déplacements en voiture qui bien sûr contribueront davantage aux changements climatiques. En ce qui a trait au transport en commun, qui semble la voie de prédilection du maire concernant le troisième lien, «on est rendus avec des voies réservées à temps partiel», conteste le maire de Québec.
De son côté, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier., se trouve à des années-lumière de son vis-à-vis de la rive nord. «Est-ce que l’étalement urbain, ça signifie que les communautés ne peuvent plus se développer ? C’est un non-sens. Sinon, fermons les régions. Laissons Québec et Montréal, puis c’est fini. Faisons des parcs nationaux dans les régions», a-t-il répliqué aux arguments de M. Marchand.
En ce qui me concerne, je suis plutôt d’avis qu’un troisième lien entre Québec et Lévis devrait surtout desservir le transport en commun qui pourrait, par exemple, prendre la forme d’un tramway ou d’un métro. De cette façon, le troisième lien permettrait d’éviter l’étalement urbain et ses conséquences néfastes sur la pollution.
quebechebdo tribune libre 21 avril 2022
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