Tramway: Marchand garde le cap
Décidément, le projet de tramway dans la Capitale nationale aura dû emprunter les montagnes russes à moultes occasions depuis son lancement par l’administration précédente. Aujourd’hui, c’est au tour du maire Bruno Marchand de goûter aux tergiversations pour le moins douteuses du gouvernement caquiste.
Cette fois-ci, l’enjeu tourne autour des rues partagées, notamment sur le boulevard René-Lévesque, contre lesquelles la CAQ s’oppose malgré toutes les études réalisées par la Ville. «Présentement, on a l’impression d’être dans Astérix et la Maison des fous, puis qu’à chaque fois qu’on arrive à destination, il y a toujours une étape plus loin», clame le maire.
Mais là où le bât blesse de façon outrancière, c’est au niveau des compétences pour lesquelles la CAQ se bat bec et ongles quand le gouvernement fédéral ose s’ingérer dans ses compétences alors que le gouvernement provincial interfère dans les compétences municipales sans coup férir dans le dossier du tramway.
De toute évidence, le maire n'a pas l'intention de renoncer aux rues partagées dans le projet de tramway d’autant plus que le conseil des ministres était au courant depuis juin dernier de ce scénario. Et pendant ce temps-là, le conseil municipal attend désespérément les décrets du gouvernement pour lui permettre de lancer les appels d’offres.
À mon avis, la CAQ ne «digère» pas l’attitude attentiste du maire Marchand eu égard au troisième lien entre Québec et Lévis, si cher à François Legault, le maire arguant qu’il n’avait pas l’intention de «signer un chèque en blanc» sans connaître au préalable les tenants et aboutissants.
En bref, dans toute cette saga, nous assistons à de la basse politicaillerie de la part de la CAQ qui, malheureusement pour elle, fait face, en la personne de Bruno Marchand, à un homme dont la droiture et la transparence font force de pierres d’assise depuis le début de son mandat à titre de maire de Québec.
quebechebdo tribune libre 25 mars 2022