Tout simplement catastrophique!
Cette année, le taux de réussite au premier essai des futurs enseignants au primaire et au secondaire, qui doivent obligatoirement réussir un examen de français, était de 44% seulement à l’Université de Montréal, 39% à l’Université Laval, 29,3% à l’UQAC et 23,3% à l’UQAR. De plus, de nombreux étudiants doivent s’y reprendre à trois, quatre et même cinq reprises. À l’Université Laval, pour ceux qui passent le test pour la cinquième fois, le taux de réussite n’est que de 54%. Tout simplement catastrophique!
Mais que s’est-il donc passé depuis le début du primaire jusqu’à l’université pour que le français de nos élèves québécois soit d’une aussi piètre qualité? Certains «experts» en éducation évoquent la pandémie, un motif qui, selon moi, a le dos bien large. Je suis plutôt d’avis que le français a littéralement perdu ses lettres de noblesse dans nos établissements scolaires. L’enseignement de la grammaire, de la syntaxe et du lexique est devenu une «monnaie rare». La langue française est inutilement compliquée, voire tordue, patriarcale et élitiste, évoquent les futurs enseignants.
Le jour où l’on comprendra que le sens de l’effort fait partie inhérente de la formation de notre jeunesse pavera la voie à la beauté de notre langue et à la fierté de la parler et de l’écrire convenablement avec tous ses «caprices».
Le Soleil (version numérique) 24 juin 2024