Sur l’interdiction de siéger sans serment au roi
Le verdict est tombé. Les trois députés démocratiquement élus du PQ et les 11 de QS ne pourront siéger à l’Assemblée des élus, s’étant abstenus de prêter serment d’allégeance au roi Charles III tel que stipulé dans la constitution canadienne de 1982, dans laquelle le Québec brille par son absence.
Une décision qui provient du président sortant de la chambre, François Paradis, un non-élu de surcroît, et enfin, qui siégera une seule journée à l’ouverture de la session avant de céder sa place au nouveau président. De plus, d’allégeance caquiste, il est permis de douter de l’indépendance de François Paradis, compte tenu de la position de la CAQ eu égard à l’obligation de prêter serment à Charles III pour être accueilli « dignement » au salon du saint des saints.
La seule voie de sortie élégante de cette saga qui sent à plein nez la caducité et la désuétude d’une époque révolue est entre les mains du premier ministre caquiste François Legault dont le parti se proclame ouvertement nationaliste. Dans ces circonstance, je suis d’avis qu’un parti qui représente la nation québécois qui rejette majoritairement la présence de la monarchie au Québec devrait appuyer de facto les 14 députés dissidents et proposer une motion stipulant l’abolition de la monarchie en terre québécoise.
François Legault, selon ses propres aveux, tient compte du pouls des Québécois lors des sondages pour orienter ses décisions politiques. Eh bien, M. Legault, les Québécois se sont prononcés à moultes occasions contre la monarchie. Qu’est-ce que vous attendez pour vous exécuter dans le sens de l’avis de la population?
vigile.quebec tribune libre 2 novembre 2022