Santé publique et déconfinement

À partir du moment où le Québec a été mis sur pause à la mi-mars, la santé publique est devenue le maître d’œuvre de la gestion de crise causée par le coronavirus. Dès lors, les différentes consignes provenaient de la santé publique, appuyée en cela par la science. La distanciation physique de deux mètres a acquis progressivement ses prérogatives au sein de la population qui s’y est pliée généralement avec fidélité.

Quatre mois plus tard, force est de constater que le confinement a causé des dommages énormes à l’économie du Québec. À l’heure du déconfinement, les priorités sont orientées dorénavant sur la relance de l’économie, la protection du droit à l’éducation des enfants, la sauvegarde de notre santé mentale collective.

En temps de déconfinement, la santé publique n’a plus entièrement le haut du pavé dans les décisions. Elle est en concurrence avec une priorité majeure : reconfigurer une nouvelle normalité. En d’autres termes, les rôles sont inversés, la santé publique devant maintenant apporter des solutions aux choix politiques du gouvernement. 

La santé publique a donc imaginé une nouvelle façon de nous permettre de revoir nos proches et amis, une nouvelle façon de rouvrir les écoles, une nouvelle façon de procéder à la réouverture des commerces et des restaurants. Or, à force de « trouver de nouvelles façons » et de les défendre aux côtés de la classe politique, la santé publique est-elle en train de jouer sa crédibilité, voire son autonomie? Une question qui risque de ressurgir à l’occasion du bilan de la crise de la COVID-19…

quebechebdo 22 juin 2020
vigile.quebec tribune libre 22 juin 2020

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