Retrouver la chaleur du contact humain

C’est Yvon Deschamps qui parodiait, dans un de ses monologues à propos d’une famille miséreuse que son père hébergeait dans le garage au détriment de sa voiture qu’il laissait à l’extérieur, qu’il n’était pas pour « mettre le monde dehors pour des machines »!

C’est un peu ce à quoi ressemble l’argumentaire de Marco Saccaro dans son billet paru dans Le Devoir du 12 décembre 2013 sous le titre « Résister à la déshumanisation électronique du monde » : « L’espèce humaine en est une sociale. L’interaction avec nos semblables est une base fondamentale de qui nous sommes en tant qu’humains. Si, plutôt que de côtoyer des humains, nous côtoyons des machines, que reste-t-il ? »
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/394956/resister-a-la-deshumanisation-electronique-du-monde

Notre société automatisée n’est-elle pas en train d’oublier que c’est le cerveau humain qui l’a conçue? Pourtant, quand on gratte un peu ce qui se cache sous le couvert pernicieux de la sacrosainte « évolution », il est facile de constater que les enfants sont littéralement envoûtés par l’écran cathodique au détriment des escapades extérieures avec des amis, que la proximité dégagée par les échanges téléphoniques a été bafouée par l’anonymat des messages électroniques, que la chaleur du contact personnel avec les représentants des succursales financières a été reléguée dans le placard au profit de la froideur des guichets automatiques.

Quoique parfaitement conscient que le mouvement entrepris par les nouvelles technologies soit irréversible, il m’apparaît essentiel que nous exercions un certain contrôle sur nos outils de communication si nous désirons établir ou rétablir une véritable communication avec nos interlocuteurs.

À mon sens, les relations humaines doivent transcender le médium et conserver toute la richesse du contact humain dans ce qu’il a de plus intime, à savoir la complicité d’un simple regard ou d’une main posée sur l’épaule, la douceur d’un sourire ou l’expression d’un silence.

« Lorsque nous décidons des services que nous utilisons et au moment de prendre des décisions de consommation, nous déterminons le monde dans lequel nous vivrons demain…Suffit d’en prendre conscience », conclut M. Saccaro. Absolument d’accord avec lui…À nous d’en tirer nos propres conclusions et de profiter, voire de susciter, des rencontres personnelles qui nous enrichiront du contact avec l’autre et qui contribueront à « résister à la déshumanisation électronique du monde »!

quebechebdo 24 décembre 2013
vigile.net tribune libre 25 décembre 2013
Le Devoir 28 décembre 2013 (version abrégée)

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