Reste-t-il un équipage dans l’avion?

À deux semaines du vote de confiance auquel se soumettra Martine Ouellet, ses appuis fondent comme neige au soleil. Après la démission des sept députés bloquistes à la fin février, c’est autour du trésorier du parti, Jules Gagné, de quitter l’ « équipage », alléguant que « parmi les rôles d’un chef de parti, il en est un qui est fondamental à savoir de maintenir la cohésion au sein du parti », tout en ajoutant du même souffle que Martine Ouellet n’avait « clairement pas réussi ».

Et, comme si ce n’était pas suffisant, l’aile jeunesse du Bloc québécois retire son appui à la chef du parti en arrivant à la même conclusion que M. Gagné, les jeunes bloquistes affirmant que Mme Ouellet « ne fait plus partie de la solution ».

Depuis le début de la crise au Bloc, j’ai toujours maintenu mon appui à Martine Ouellet, particulièrement pour ses convictions souverainistes profondes, un atout indispensable pour un chef de parti indépendantiste.

Toutefois, je suis sensible à l’argument qui exige d’un chef de parti de « maintenir la cohésion », objectif que Martine Ouellet n’a manifestement pas atteint, à tel point que nous devons nous demander s’il reste encore « un équipage dans l’avion ». À mes yeux, je crois qu’il est temps que le « pilote » pose son « avion sur la piste d’atterrissage » et revoit en profondeur son « plan de vol », à défaut de quoi sa détermination risque de se substituer à de l’entêtement!

vigile.net tribune libre 17 mai 2018

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