Rencontre entre Einstein et Chaplin
J’ai découvert un jour cette réplique «croustillante» en feuilletant un de mes vieux bouquins :
«Ce que j’admire le plus dans votre art, dit Albert Einstein, c’est son universalité. Vous ne dites pas un mot, et pourtant, le monde entier vous comprend.
- C’est vrai, réplique Chaplin. Mais votre gloire est plus grande encore : le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend.»
Comme le dit si bien le proverbe, le silence est d’or, la parole est d’argent. Pour le vérifier, rappelez-vous certaines conversations de salon où quelqu’un monopolise la tribune par ses savantes analyses autour de quelques personnes qui n’ont d’autres choix que d’écouter ou, plus souvent qu’autrement, d’avoir l’air d’écouter.
Chaplin, à travers son cinéma muet, esquissait des gestes, des regards, des attitudes qui devenaient compréhensibles devant un public de toute origine linguistique, tandis que Einstein s’évertuait à présenter à ses auditeurs des théories complexes et incompréhensibles dans des mots inconnus de la plupart des profanes.
En conclusion, peut-être aurions-nous avantage à ranger dans le placard nos vieilles rengaines souvent moralisatrices et à écouter les regards qui se dégagent des yeux de notre interlocuteur!
quebechebdo 30 mars 2013
cyberpresse.ca 2 avril 2013