Ras-le-bol chez les producteurs laitiers
Depuis quelques mois, la guigne s’acharne sur les producteurs laitiers, notamment en vertu du nouvel accord États-Unis-Mexique-Canada, signé le 30 novembre dernier, une entente qui a ouvert 3,59 % du marché du secteur laitier canadien aux producteurs américains.
Or, la dernière tuile qui leur tombe sur la tête provient cette fois-ci du Canada qui retire du Guide alimentaire canadien le groupe « produits laitiers », ces derniers se retrouvant plutôt fondus à travers la catégorie « aliments protéinés », aux côtés de la viande et des légumineuses. Une décision qui risque de conduire à une diminution de la demande pour le lait, les hôpitaux et les écoles se fiant notamment au Guide alimentaire pour créer des menus équilibrés.
Et, pour ajouter de l’huile sur le feu, les trois nutritionnistes contactés par l’Agence QMI considèrent que la fonte des produits laitiers dans « aliments protéinés » est une bonne idée, alléguant, de surplus, que les produits laitiers ne sont pas essentiels à une bonne alimentation, même s’ils sont nourrissants. Quant au calcium contenu dans le lait, il peut aussi se retrouver dans les légumes crucifères comme le brocoli et le chou frisé, ou les amandes et le tofu, peut-on lire dans le Guide.
En bref, je suis d’avis que les concepteurs du Guide alimentaire canadien tentent de suivre le courant « biologique » au détriment d’une « saine alimentation » qui devrait, à mes yeux, être leur objectif prioritaire eu égard, entre autre, aux consommateurs de lait, de tout âge confondu.
vigile.net tribune libre 5 janvier 2019