Que cesse la casse!

Maintenant que les représentants étudiants de la FECQ et de la FEUQ ont reçu une carte d’invitation de la ministre Beauchamp pour discuter de la création d’une commission indépendante et permanente sur la gestion des universités, toute conditionnelle soit-elle au maintien de la hausse des droits de scolarité, les leaders de ces associations se doivent de manifester leur bonne foi et de venir s’asseoir à la table.

Toutefois, le fait que la CLASSE, qui regroupe près de la moitié des étudiants en débrayage, soit exclue des discussions représente à mon sens un impair majeur que ses représentants ont le devoir de rétablir immédiatement en incitant leurs membres au calme et en dénonçant officiellement la violence et ce, même s’ils n’en ont pas le « mandat », un argument, soit dit en passant, pas très convaincant. Dans le cas contraire, une telle rigidité de la part de la CLASSE risque de nuire considérablement à sa crédibilité en plus de devenir hautement nuisible à la cause étudiante en contribuant à diviser les troupes, un effet pervers qui ne pourrait qu’être bénéfique au gouvernement Charest.

En conséquence, un front commun de toutes les instances étudiantes m’apparaît primordial et, pour ce faire, la CLASSE doit se débarrasser de cette image d’incapacité à ne pas dénoncer des gestes de vandalisme qui nuisent à son image en plus de fournir des armes à Jean Charest qui ne s’est pas gêné la semaine dernière pour comparer certaines factions des manifestants étudiants aux bras de fer utilisés dans le monde la construction pour user d’intimidation .

En termes clairs, il faut que cesse la casse et que s’entame le processus de négociation avec toutes les associations étudiantes, à défaut de quoi le mouvement étudiant se verra taxer par la population, à raison, de refus de collaborer à la résolution d’une crise qui s’éternise dangereusement et que les étudiants sont parvenus à susciter courageusement en orientant le débat sur un dossier crucial, à savoir la gestion des universités.

En terminant, je soumets cette question aux co-porte-parole de la CLASSE : expliquez-nous en vertu de quelle logique vous pouvez affirmer vous dissocier de la violence de la part de vos membres sans pour autant la condamner!

quebechebdo 17 avril 2012
vigile.net tribune libre 17 avril 2012 

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