Quatre trente sous pour une piastre

Si on se fie aux derniers sondages, les Québécois seraient prêts à changer un ancien chef du parti conservateur converti en chef du parti libéral du Québec pour un ancien ministre péquiste devenu co-fondateur d’une CAQ qui s’apprête à devenir un parti.

En réalité, si, comme le dit le proverbe, « il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », on doit admettre que ni Jean Charest ni François Legault ne sont des imbéciles. Toutefois, on doit aussi constater qu’ils ont tous les deux des talents certains pour mettre leur siège dans le sens de l’histoire et afficher des attitudes de girouettes carriéristes.

Néanmoins, que les intentions de vote des Québécois soient si volatiles dénote sans aucune doute un désabusement marqué envers les politiciens actuels qui se traduit par un désir de « changement » qui les conduira à troquer quatre trente sous pour une piastre…ou, si vous préférez, une girouette pour une autre !

Toutefois, à travers cette errance de l’électorat québécois, il est quand même décevant, voire symptomatique, que le PQ n’arrive pas à recueillir les fruits de ce mécontentement et de ce désabusement de la part des Québécois.

À mon sens, la réponse à ce phénomène réside dans le fait que le PQ actuel n’offre pas de solution alternative acceptable, capable de rallier les forces indépendantistes québécoises et, qu’en ce sens, il devient impératif qu’une coalition soit mise sur pied pour faire contrepoids à cette mouvance politique qui nous stagne continuellement dans un piétinement malsain.

vigile.net tribune libre 24 octobre 2011
quebechebdo 24 octobre 2011 (version abrégée)



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