PSPP se doit d’aller au bout de ses convictions

Au moment d’écrire cet article, déjà 111 députés sur 125 ont prêté serment d’allégeance au roi Charles III lors de la cérémonie d’assermentation, soit 90 députés de la CAQ et 21 du PLQ. Il ne reste plus que 14 députés à se soumettre à cette « obligation légale », soit 11 députés de QS qui semblent se confiner dans l’omerta jusqu’à maintenant, et 3 du PQ qui ont déjà manifesté leur intention de ne pas se plier au serment d’allégeance au roi mais seulement au peuple québécois.

Par ailleurs, l’argument central argué par ceux qui ont prêté serment à la couronne britannique tourne autour de l’article128 de la Loi constitutionnelle de 1867 qui stipule que le député, avant d’entrer dans l’exercice de ses fonctions, jure qu’il serai fidèle et portera vraie allégeance à Sa Majesté le roi Charles III. Or, aux yeux du ministre sortant de la Justice, Simon Jolin-Barrette, seul un projet de loi adopté par l’Assemblée nationale pourrait abroger l’article 128 de la Loi constitutionnelle de 1867.

En conséquence, il m’apparaîtrait faire preuve d’un manque de droiture inacceptable de la part de PSPP de reculer maintenant qu’il a monopolisé la scène politique québécoise depuis des jours pour justifier sa position. À mon avis, PSPP et ses deux acolytes, Joël Arseneau et Pascal Bérubé, ne peuvent plus reculer. Ils se doivent d’aller au bout de leurs convictions.

En espérant fortement que le gouvernement Legault proposera dans les meilleurs délais un projet de loi abolissant l’article 128 de la Loi constitutionnelle qui permettrait aux trois députés péquistes de siéger au Salon bleu et, de surcroît, comme membres d’un parti reconnu officiellement avec l’accord des députés caquistes et libéraux… Un scénario fort réaliste à mes yeux.

vigile.quebec tribune libre 19 pctobre 2022

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