PSPP ou faire de la politique autrement
Pour employer une analogie, je dirais que Paul St-Pierre Plamondon (PSPP) est comme le bon vin, plus on goûte à ses paroles meilleur il est. En réalité, qui connaissait PSPP avant le début de la dernière campagne électorale? Je répondrais bien peu de personnes et je ne croirais pas me tromper.
Mais que s’est-il donc passé pour que, depuis le début de la session parlementaire, nonobstant le fait qu’il soit à la tête d’un parti qui ne compte que trois députés, le chef du Parti québécois (PQ) ait monopolisé si souvent les manchettes des quotidiens?
Premier élément de réponse, et le plus important à mon sens, sa transparence. Lors de la dernière campagne, PSPP a sorti tout de suite la carte de l’indépendance du Québec, ce que ses derniers prédécesseurs n’ont jamais osé faire de peur de perdre une partie de leur électorat.
Deuxième élément, sa droiture.Tout au cours du long chemin qui a conduit les membres de l’Assemblée nationale à se prononcer pour l’abolition de l’obligation de prêter serment à Charles III, il s’est montré ferme et déterminé dans un combat dont l’enjeu venait secouer les colonnes du temple de la monarchie britannique.
Troisième élément, sa franchise. PSSP ne connaît pas la langue de bois, il dit la vérité telle qu’elle se présente sans fioriture et dénuée de tergiversation partisane. Enfin, quatrième élément, le respect qu’il voue à ses adversaires politiques même si leur opinion diverge de la sienne.
Lors du dernier sondage, le PQ se retrouve deuxième dans les intentions de vote derrière la Coalition avenir Québec (CAQ) alors qu’il occupait le quatrième rang à l’issue du dernier scrutin. Le Oui a gagné du terrain. Bref, l’indépendance du Québec est en train de retrouver ses lettres de noblesse sur la scène politique québécoise… en grande partie, il faut bien l’admettre, à la façon qu’a PSPP de faire de la politique autrement.
vigile.quebec tribune libre 6 mars 2023