Projet de loi 96: le PQ propose l’artillerie lourde
Dans son projet de réforme de la loi 101, le Parti québécois (PQ) propose des mesures qui vont plus loin que la Coalition avenir Québec (CAQ), notamment au chapitre de l’application de la loi 101 dans les cégeps, à savoir qu’il interdira aux francophones et aux allophones de fréquenter un cégep de langue anglaise au Québec.
Au chapitre de l’immigration, le PQ abaisserait le nombre d’immigrants accueillis annuellement sans toutefois en préciser le nombre , en plus d’’exiger une connaissance préalable du français. Parmi les autres mesures, le PQ propose de créer un bureau de promotion du contenu québécois, qui aurait comme mandat de promouvoir les productions québécoises auprès des géants du web, comme Netflix.
De plus, les étudiants des cégeps anglophones, y compris ceux qui ont fait leur parcours scolaire en anglais, devront réussir un test de français écrit pour obtenir leur diplôme collégial, une mesure qui vise à s’assurer que les étudiants anglophones seront capables de travailler en français au Québec.
À mes yeux, l’application de la loi 101 au secteur collégial m’apparaît comme un incontournable si le Québec désire véritablement s’attaquer au déclin du français. La proposition de contingentement du nombre d’élèves francophones dans les cégeps anglophones de la CAQ ne fait que privilégier les élèves les plus doués tout en stigmatisant le français comme une langue de second ordre.
En bref, l’anglicisation galopante du Québec, notamment de la région de Montréal, a besoin d’un électrochoc que seule l’artillerie lourde arrivera à freiner.
vigile.net tribune libre 19 mai 2021