Projet de loi 52: les balises

Attendu depuis longtemps, le projet de loi 52, intitulé Loi concernant les soins de fin de vie, suscite incontestablement des débats auxquels nous ne pouvons ni ne devons échapper au risque de nous laisser emporter par l’émotivité et la subjectivité.

Aussi est-il essentiel de valider les balises qui sous-tendent le projet de loi qui introduit l’obligation de fournir des soins de fin de vie « respectueux de la dignité et de l’autonomie » des personnes mourantes, un respect de l’autonomie qui va jusqu’à l’aide médicale à mourir tout en comprenant le continuum des soins palliatifs et la sédation terminale.

Le cœur du débat se situe autour de la notion d’ « aide médicale à mourir », une option qui, selon les termes du projet de loi, serait limitée aux personnes majeures, aptes à consentir aux soins, atteintes d’une maladie grave et incurable qui provoque des souffrances constantes et insupportables à un stade où le déclin est avancé et irréversible. De plus, la personne en fin de vie doit pouvoir signifier de façon immédiate et répétée son désir de recevoir l’aide médicale à mourir et faire entériner par deux médecins ses intentions.

Partant du principe où la personne qui demanderait l’aide médicale à mourir dans le contexte de ces balises demeure la première préoccupation à laquelle nous devons nous référer, les intervenants ont-t-ils en mains tous les outils pour prendre une décision juste et équitable? Une question à laquelle il faudra apporter une réponse « blindée » sans quoi les portes sont ouvertes au débat sur l’euthanasie.

quebechebdo 13 juin 2013
vigile.net tribune libre 13 juin 2013 "Réflexions personnelles"

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