Profilage racial et droits humains

Le profilage racial fait couler beaucoup d’encre par les temps qui courent. Dans cette foulée, le dernier jugement du juge à la Cour supérieure, Michel Yergeau, condamne les interceptions policières « sans motif réel », alléguant qu’elles contribuent à accentuer le profilage racial. De son côté, le gouvernement Legault qui, soit dit en passant, n’accepte pas l’étiquette de racisme systémique au Québec, a décidé d’aller en appel contre le jugement du juge Yergeau.

À cet effet, je crois utile de rappeler que, lors d’un dernier point de pesse assez récent, François Legault a pris position pour les arrestations aléatoires des policiers, arguant qu’il fallait laisser aux forces de l’ordre les moyens de faire convenablement leur travail. Dans ces circonstances, il n’est donc pas surprenant que le nouveau ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, ait écopé de la tâche d’annoncer la décision de son gouvernement derrière laquelle l’opinion de François Legault se manifeste hors de tout doute.

En réalité, nous assistons ici à un débat entre le judiciaire et le politique. Actuellement, l’ensemble des policiers du SPVM et la majorité des membres de la Fraternité des pompiers adhèrent à la position du juge Yergeau. Le profilage racial va à l’encontre du respect de la justice envers les populations racisées. D’un autre côté, la sécurité publique doit être accordée équitablement à tous les citoyens de toutes races confondues.

En bref, le profilage racial est un fléau complètement inacceptable contre lequel le SPVM doit lutter avec acharnement, à défaut de quoi les tribunaux devront intervenir de façon concertée pour rayer à jamais cette pratique qui attaque les droits humains fondamentaux, notamment l’égalité en droit de tous les êtres humains.

vigile.quebec tribue libre 27 novembre 2022
 

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