Priorité aux conditions de travail
Il fut un temps pas si lointain où les revendications touchant les augmentations salariales constituaient un élément prioritaire des négociations de conventions collectives entre le front commun et le gouvernement.
Or, nonobstant l’importance attachée aux salaires lors des dernières négociations, force est de constater que l’amélioration des conditions de travail a constitué l’élément essentiel des négociations au sein des enseignants et des infirmières, lesquelles ont récemment rejeté la dernière entente qui leur a été proposée en raison, particulièrement, des conditions de travail.
Par ailleurs, même si les enseignants ont accepté de justesse la dernière entente, la pénurie d’enseignants et de personnels spécialisés est toujours criante, laissant derrière elle la lourdeur de la tâche qui persiste à créer, entre autres, un sentiment de désaveu auprès des étudiants en sciences de l’éducation, et une prise de retraite prématurée chez certains enseignants. Du côté des infirmières, deux éléments de mésentente semblent achopper actuellement, soit les transferts d’infirmières dans dans d’autres hôpitaux, et le temps supplémentaire obligatoire (TSO) auquel elles sont périodiquement assignées.
Les mondes de la santé et de l’éducation semblent voués à d’éternels chambardements qui se traduisent par une carence d’attractivité aux yeux des étudiants désireux d’y faire carrière, et par une démobilisation systémique du personnel en place. Conséquemment, il m’apparaît urgent que le gouvernement fasse preuve de «flexibilité» eu égard aux conditions de travail de ces deux groupes de travailleurs… C’est une simple question d’imputabilité sociale!
vigile.quebec tribune libre 17 avril 2024