Prime aux voyageurs délinquants
Pendant que plusieurs Québécois jouaient au Monopoly dans leur bulle familiale durant le temps des Fêtes pour passer le temps en confinement, on apprenait que les délinquants qui se sont évadés en direction soleil illégalement se verraient remettre 1 000 $ à leur retour au pays pour compenser le salaire perdu pendant qu’ils devraient se soumettre à leur quarantaine.
Et toute cette générosité grâce aux largesses du programme fédéral de la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE), une «aide financière aux salariés et aux travailleurs indépendants qui sont incapables de travailler parce qu’ils sont malades, qu’ils doivent s’isoler en raison de la COVID-19 ou qu’ils ont un problème de santé sous-jacent qui les met plus à risque de contracter la COVID-19».
Et pourtant, nonobstant le fait que l’attachée de presse de Carla Qualtrough, ministre fédérale de l’Emploi, a confirmé que la PCMRE pouvait s’appliquer aux voyageurs qui rentrent au pays, il m’apparaît absurde que les voyageurs qui, consciemment, connaissaient les conditions attachées à une telle escapade, notamment la quarantaine, puissent avoir accès à ce programme… C’est une simple question de solidarité et de justice envers les millions de Québécois qui se sont astreints au confinement!
vigile.net tribune libre 3 janvier 2021