Un débat toujours d’actualité!
Périodiquement depuis plusieurs décennies, le débat entre les écoles publiques et les écoles privées surgit inévitablement au Québec. On connaît l'argument de base des dissidents au maintien d'un réseau d'écoles privées qui, selon eux, drainent les meilleurs étudiants et affaiblissent les écoles publiques en les privant de leurs meilleurs éléments. Voilà pourquoi, toujours selon ces mêmes personnes, le gouvernement doit cesser de subventionner les écoles privées pour que les élèves reviennent dans le giron du réseau public.
Toutefois, si nous poussons plus à fond notre réflexion, il serait peut-être opportun de considérer dans le débat deux facteurs importants. D'une part, si nous posons comme hypothèse que les quelque 125 000 élèves des écoles primaires et secondaires privées s'inscrivent dans les écoles publiques, advenant l'abolition du secteur privé, le coût supplémentaire à assumer de la part du gouvernement serait de l'ordre de $300M, soit la différence entre la subvention moyenne versée pour chaque élève du secteur public et celle versée au privé.
D'autre part, le seul fait que le réseau d'écoles privées ait contribué et contribue encore à servir de modèle au réseau public, particulièrement sur le plan de l'encadrement, souvent décrié au cours des dernières décennies, mais combien amélioré aujourd'hui, justifie, en partie, son maintien. Si le ministère de l'Éducation forçait le retour des jeunes du secteur privé dans le réseau public, il mettrait fin à ce climat d'émulation qui contribue à créer un réseau scolaire stimulant, pour le plus grand épanouissement des élèves du Québec.
quebechebdo 14 décembre 2010