Pour l’amour de nos enfants…
D’entrée de jeu, je tiens à signaler que je suis en complet désaccord avec les propos haineux parus sur les médias sociaux eu égard à l’engagement d’une enseignante non binaire dans une école primaire du Centre de services scolaire des Hautes-Rivières.
De plus, je me montre ouvert aux stratégies utilisées par la direction, notamment l’envoi d’une lettre aux parents. «À l’intérieur de l’école, le personnel, les élèves et les parents ont très bien réagi.. et la grande communauté de l’école a témoigné de sa solidarité et d’un soutien qui font chaud au cœur», a affirmé en entrevue la directrice. Enfin, les parents concernés ont été informés qu’une enseignante à temps partiel dans deux groupes de la fin du primaire préfère être désignée comme Mx (qui se prononce «Mix»), au lieu de monsieur ou madame, puisqu’elle s’identifie comme une personne non binaire.
Toutefois, un aspect très important de cette situation pour le moins inédite concerne les enfants à qui l’école ouvrira une discussion sur «l’ouverture, les différences et les appellations de genre» avec les élèves concernés par ce contexte. Or, considérant que les jeunes du primaire sont déjà confrontés à des changements affectifs, sociaux, physiques et psychologiques majeurs durant cette période cruciale de leur vie, est-il vraiment pertinent de les placer dans un contexte que je qualifierais de court-circuitage inopportun?
Pour l’amour de nos enfants, n’est-il pas préférable de les laisser vivre leur vie d’enfants avec leurs rêves et leur belle naïveté? Pourquoi les embrigader dans un monde d’adultes qui risque de les sortir de leur monde sans raison apparente sauf celle de respecter la liberté de l’enseignante? Enfin, pourquoi la dite enseignante ne se ferait-elle pas nommée tout simplement par son prénom?
vigile.quebec tribune libre 31 août 2023