Pour en finir avec les participes passés conjugués avec l’auxiliaire avoir
De toute évidence, les règles d’accord des participes passés conjugués avec l’auxiliaire avoir ne bénéficient pas d’une cote de popularité par les temps qui courent. Or, les tenants de ces critiques évoquent la complexité de ces règles et prônent les simplifier.
Certains « grands penseurs » proposent de laisser toujours invariable le participe passé conjugué avec avoir…et voilà, le problème est réglé! D’autres, par ailleurs, plus soucieux d’éviter certains malentendus comme dans cette phrase « J’occupe la place de mon patron que j’ai convoitée pendant deux ans », signale que, si on avait gardé le participe au masculin, à savoir invariable, ce serait le « patron » qui serait convoité et non la « place ».
Par ailleurs, les défenseurs de la simplicité évoque souvent les exceptions associées aux règles d’accord du participe passé avec avoir alors que, dans la réalité, il s’accorde « toujours » avec le complément d’objet direct si ce dernier est placé devant lui et cela, peu importe la complexité de la phrase.
Enfin, le français ne diverge pas des autres langues en ce qui a trait à des règles grammaticales un peu complexes. Par ailleurs, en ce qui me concerne, si ces règles peuvent amener les élèves à développer leurs capacités intellectuelles, ce sera au moins ça d’acquis dans dans le développement du sens de l’effort qui, en passant, est un atout qui est malheureusement de plus en plus placé sur la voie d’éviction au profit d’un nivellement par le bas des plus malsains
vigile.quebec tribune libre 18 avril 2023