Position laxiste de l’AQPF
Non seulement les étudiants en sciences de l’éducation proposent de diminuer le degré de difficulté du Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE), mais ils ont reçu l’appui de l’Association québécoise des professeurs de français (AQPF) qui réclame une « mise à jour » du TECFÉE, notamment la partie sur le code linguistique, cette partie comprenant des questions de choix de réponses sur les phénomènes grammaticaux, lexicaux et syntaxiques que les futurs professeurs devraient en principe maîtriser.
Par ailleurs, comment peut-on concevoir que la langue française, notre langue maternelle, puisse être perçue par des étudiants en sciences de l’éducation comme la « bête noire » de leur programme d’études? À preuve, dans certaines universités, près d’un futur professeur sur cinq doit retarder sa formation parce qu’il a échoué au TECFÉE que les futurs enseignants doivent réussir pour obtenir leur brevet d’enseignement.
Nonobstant le fait que la langue française comporte un certain degré de difficulté, j’en conviens, je conçois mal que l’enseignement de la grammaire et de la syntaxe soit pratiquement éliminé du curriculum de l’élève dès la quatrième secondaire où l’accent est davantage investi sur la littérature. Même scénario au Cégep. Dans ces circonstances, il n’est donc pas surprenant, pour des élèves qui ont très peu été initiés à soigner la qualité de leur français écrit, de frapper le mur lorsqu’ils sont confrontés au Test de certification en français écrit pour l’enseignement.
Conséquemment, il m’apparaît urgent que les contenus de cours en français, à partir de la quatrième secondaire jusqu’au cégep, intègrent des notions grammaticales et syntaxiques essentielles à l’apprentissage du français écrit. En agissant ainsi, le taux de réussite au TECFÉE ne pourra qu’être augmenté… et cela, sans avoir à opérer un nivellement par le bas.
quebechebdo tribune libre 9 novembre 2022
vigile.quebec tribune libre 10 novembre 2022