Plagiat extensible
Jusqu’à aujourd’hui, les étudiants de l’Université Laval se voyaient attribuer un échec automatique s’ils étaient confrontés en flagrant délit de plagiat. Dorénavant, à compter de cet automne, tout dépendra des circonstances et dans certains cas, la reprise d’un travail sera même possible.
Le nouveau règlement donne davantage de «marge de manœuvre» au comité de discipline qui pourra ainsi «mieux apprécier les circonstances dans lesquelles l’étudiant se trouvait» afin de donner une sanction plus juste. Mais quelles sont ces circonstances atténuantes qui pourraient accorder à l’étudiant fautif « une sanction plus juste »? Quels sont les motifs raisonnables qui délimiteraient différents degrés d’imputabilité au plagiat?
Le Larousse définit en ces termes le plagiat : « acte de quelqu’un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu’il a pris à l’œuvre d’un autre ». Une définition qui m’apparaît des plus claires, sans demi-mesure. Qu’à cela ne tienne, « avec ces changements, les étudiants pourront apprendre de leurs erreurs grâce à une approche plus pédagogique que punitive», déclare Vanessa Parent, présidente de la CADEUL qui représente les associations étudiantes du premier cycle.
À mon sens, il serait davantage « pédagogique » d’expliquer aux étudiants la gravité de l’offense plutôt que d’user de laxisme en accordant un caractère extensible inapproprié au plagiat!
quebechebdo 22 août 2016
​Le Devoir 23 août 2016