Petite politique de merde
Rappelons les faits : un reportage d’Alain Gravel de l’émission « Enquête » fait état d’une supposée sollicitation de la part du conjoint de Pauline Marois Claude Blanchet auprès d’une firme de génie-conseil dans le cadre de l’éventuelle campagne à la direction du Parti québécois de son épouse au printemps 2007, une course au leadership qui n’a jamais eu lieu.
Le reportage d’Alain Gravel s’appuie sur un affidavit anonyme daté du 25 mars, soit au moment où, comme par hasard, l’intégrité de Philippe Couillard subissait les attaques de Pauline Marois concernant son placement de 600 000 $ dans des paradis fiscaux au moment où le chef du PLQ séjournait en Arabie saoudite.
À mon sens, cette révélation « fortuite » revêt toutes les allures d’un coup fumant dans lequel la crédibilité d’Alain Gravel est sérieusement mise en doute compte tenu d’une part, du « timing » d’une telle sortie à une semaine du scrutin, et d’autre part, de l’anonymat du plaignant envers qui je ne prête aucune crédibilité.
Conséquemment, je me rallie à l’interprétation de Pauline Marois lorsqu’elle s’interroge sur les motifs de la personne qui a livré un témoignage anonyme à Radio-Canada, à une semaine du scrutin du 7 avril. « Nous avons décidé de faire le ménage. Ça fait mal à du monde ».
Comme dirait l’autre, nous nageons en plein dans la petite politique de merde !
vigile.net tribune libre 1er avril 2014
quebechebdo 1er avril 2014