Où s’en va Bolduc?

Décidément le nouveau ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, semble avoir le feu quelque part. On ne compte plus les décisions hâtives qu’il a prises depuis son entrée en fonction. À ce sujet, j’en retiens particulièrement deux qui ont eu l’heur de soulever à juste titre un tollé de contestations, à savoir le report du nouveau cours d’histoire au secondaire et l’implantation de l’anglais intensif en 6e année.

En ce qui a trait à la révision de l’enseignement de l’histoire au secondaire, lequel fait l’objet d’un large consensus auprès des divers intervenants, le ministre allègue que ce nouveau programme a une «teinte nationaliste» alors que, dans les faits, le rapport des intervenants propose une synthèse non dogmatique entre l’histoire et la politique.

Par ailleurs, depuis le début des discussions sur le projet d’implantation de l’anglais intensif en 6e année, il fait face à de nombreux appels à la prudence, particulièrement en ce qui a trait aux difficultés d’apprentissage de milliers d’élèves qui se verront confrontés à une langue seconde au détriment de la qualité de leur langue maternelle.

En termes clairs, il est temps que M. Bolduc penne un temps d’arrêt salutaire et s’assoit avec les différents intervenants liés à ces projets afin d’en arriver à des positions réfléchies dignes de l’importance du ministère qu’il occupe, à savoir l’éducation des Québécois.

quebechebdo 15 mai 2014
Le journal Métro 16 mai 2014

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