Où est le nationalisme de la CAQ?
Nonobstant la nouvelle loi sur la laïcité de l’état québécois, force est de constater que les mesures du gouvernement caquiste pour renforcer le nationalisme au Québec se sont faites rarissimes au cours des deux premières années de son mandat.
Et pourtant, la protection et la promotion de la culture québécoise, le renforcement de la loi 101, la préservation des fleurons québécois, la priorisation de l’éducation, des meilleurs soins de santé pour la population, et plus particulièrement pour les aînés, figuraient au sommet des promesses électorales du parti de François Legault.
L’étude rendue publique récemment par l’Office de la langue française sur les exigences accrues de bilinguisme dans les entreprises, les commerces et les municipalités représente le triste reflet d’une Charte de la langue française devenue vaporeuse, voire inopérante. Les chimères d’un Canada bilingue entretiennent le mirage de l’importance du français partout au pays alors que, dans les faits, le multiculturalisme révèle que l’anglais constitue la langue commune et que le français s’avère la langue d’une communauté culturelle parmi d’autres.
S’il désire légitimer le titre nationaliste qu’il s’est octroyé, le gouvernement Legault se doit de rendre incontournable le recours à la langue française, et exceptionnelle l’utilisation de la langue anglaise dans les institutions publiques et les milieux de travail.
Des mesures rigoureuses s’imposent, comme le financement des institutions publiques anglophones à hauteur du poids historique de la communauté anglophone au Québec, le prolongement de la loi 101 au collégial, l’interdiction d’exiger le bilinguisme pour obtenir un emploi dans les entreprises ou les commerces et la dispensation des services gouvernementaux en français.
vigile.quebec tribune libre 17 août 2020