Où fixer la barre d’une saine gestion de crise?
Prévoir l’imprévisible, c’est exactement ce à quoi je pensais quand je lisais dans différents médias les critiques des partis d’opposition accusant le gouvernement de jouer au yo-yo avec la population eu égard aux derniers relâchements suivis, deux jours plus tard, d’un reconfinement dans certaines régions du Québec.
En bref, que s’est-il donc passé pour que les restaurateurs se retrouvent avec des frigos pleins pour la venue du congé de Pâques et qu’ils doivent fermer leurs portes à leurs clients à deux jours d’avis? À mes yeux, un élément de réponse réside dans le fait que les variants disposent d’une propagation extrêmement rapide qui peut changer la donne en l’espace de quelques heures.
Pris au dépourvu par des statistiques qui augmentent de façon exponentielle, l’équipe de gestion de crise ne peut gérer cette flambée de variants qu’à l’aide de données prévisibles, ce qui manifestement est hors de sa portée.
Conséquemment, la seule arme dont disposent la Santé publique et le gouvernement, c’est l’agilité avec laquelle ils réagissent devant l’imprévisible et, dans le cas présent, on ne peut surement pas les accuser d’avoir tergiversé indûment.
vigile.net tribune libre 3 avril 2021