Nécessaire collaboration entre les parents et l’école
Lors de mon passage à titre de directeur d’école, je me souviens d’une rencontre avec la mère d’un élève qui avait été suspendu de l’école pour possession de drogue, un fait qui conduisait à l’expulsion de l’école selon les règlements. Or j’avais décidé de passer outre à ce règlement moyennant la collaboration de la mère, ce que je lui exprimai au début de notre conversation. Toutefois, contre toute attente, la mère me répondit qu’elle préférait tirer un joint avec son fils le samedi soir plutôt que le laisser boire de l’alcool avec ses amis et devenir alcoolique comme son père. Devant ce refus de collaborer de la part de la mère, je n’ai eu d’autre choix que d’expulser l’élève.
En revanche, à l’occasion d’une autre rencontre avec la mère d’un élève, celle-ci me confia que les ponts étaient coupés entre elle son fils et qu’elle était dépourvue devant cette situation délicate. Nonobstant les sentiments de vulnérabilité de la mère, je lui conseillai de garder contact avec son fils. Or quelques années plus tard, lors d’une rencontre fortuite dans le corridor avec la mère, elle m’interpela pour me confier que mon conseil avait porté fruit et que la relation avec son fils s’était nettement améliorée.
Aujourd’hui, dans notre monde où les médias sociaux ont envahi l’univers des jeunes, la communication entre les parents et leur (s) enfant (s) est souvent court-circuitée, entraînant un vacuum néfaste, voire pernicieux entre eux. Cette dépendance aux médias sociaux se répercutent souvent en classe par un comportement distrait. Dans un tel cas, une communication assidue entre les parents et l’enseignant devrait être engagée et contribuer à créer la communication entre les parents et leur enfant. En termes clairs, les parents constituent une courroie essentielle avec les intervenants de l’école pour le plus grand bien du jeune.
vigile.quebec tribune libre 13 août 2024