Nationalisme du PLQ : entre l’ombre et la lumière
La place du nationalisme québécois a littéralement envahi les interventions des quelque 400 membres du Parti libéral du Québec (PLQ) réunis en conseil général à Victoriaville. Manifestement, deux visions s’affrontent, certains militants souhaitant un retour à la défense de la nation québécoise, d’autres manifestant des réticences eu égard à cette position.
D’un côté, le président du comité de relance, André Pratte, assure qu’il n’y a pas de fissure auprès des membres et de l’autre, l’ex-président de la commission politique du PLQ, Jérôme Turcotte, argue que les nationalistes québécois se sentent marginalisés au PLQ et que « le Québec a besoin de tout sauf d’une succursale provinciale du PLC ».
Alors que le parti est miné par des sondages catastrophiques chez la majorité francophone, le PLQ , à mon sens, est à la recherche d’une voie qui le conduira auprès de ces électeurs qu’il a manifestement abandonnés au cours des dernières décennies au profit de politiques favorisant les anglophones, notamment dans la grande région du Montréal métropolitain.
En revanche, la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault occupe déjà la place accordée au nationalisme québécois au sein du Canada, sans compter l’option fondamentale du Parti québécois (PQ), à savoir l’indépendance du Québec.
D’où le dilemme du PLQ qui est confronté à un choix difficile, soit de rester dans l’ombre d’un parti incapable de gagner l’électorat francophone, soit de se positionner clairement comme un parti nationaliste. En d’autres termes, rester dans l’ombre ou opter pour la lumière.
vigile.quebec tribune libre 30 mai 2023
Le Soleil (version numérique) 31 mai 2023