Motion de blâme envers le gouvernement Charest
Mises à part les tactiques d’intervention parfois douteuses des services de l’ordre contre les manifestants lors du printemps érable, le refus de négocier avec les étudiants de la part de l’ex-gouvernement Charest ressort comme un des blâmes les plus acerbes du rapport de la commission Ménard.
À cet effet, la réponse laconique da la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, à l’effet qu’elle n’a pas l’intention d’accorder une once de crédibilité à ce rapport démontre à mon sens un manque flagrant de responsabilité.
De son côté, Philippe Couillard, quoiqu’il offre davantage d’ouverture aux 28 recommandations des commissaires, s’empresse d’un même trait d’ajouter que « c'est un rapport qui a été fait foncièrement pour des raisons politiques »… un commentaire qui ouvre la voie à des intentions de politique partisane de la part de l’ex-gouvernement Marois.
De toutes les interventions entendues à la suite de la divulgation de ce rapport, je retiens celle de la présidente sortante de la FECQ, Éliane Laberge : «Je ne pense pas que ce rapport-là doit mener à une chasse aux sorcières pour déterminer qui a été le plus méchant ou le plus coupable. Je pense que toutes les parties doivent avoir l’humilité de dire que des erreurs ont été commises et qu’il faut tabler sur ces erreurs-là».
En ce qui me concerne, la mise sur pied de la Commission spéciale d'examen des événements du printemps 2012 constituait un exercice obligé aux lendemains d’un conflit qui a monopolisé une grande partie de la population québécoise.
Souhaitons tout au moins que chacun des intervenants dans ce conflit puisse en tirer les conclusions qui s’imposent pour éviter des affrontements aussi hargneux entre des manifestants et les forces de l’ordre…Et, pour y arriver, le gouvernement doit d’abord et avant jouer son rôle de négociateur.
quebechebdo 16 mai 2014