Martine Ouellet, la victime
Très nombreux ont été les commentaires venus de toutes parts condamnant les attaques personnelles de Martine Ouellet contre ceux qui l’ont dénigré dans la saga qu’elle a livrée contre ses détracteurs lors de la conférence de presse qui annonçait son retrait de la chefferie du Bloc québécois. Et, ces mêmes commentaires étaient généralement accompagnés d’allégations de victimisation dont faisait preuve Martine Ouellet en ne faisant mention d’aucun tort de sa part dans toute cette histoire.
Parlons d’abord des attaques personnelles de Mme Ouellet, notamment contre Gilles Duceppe et Mario Beaulieu. En ce qui concerne l’ex-chef du Bloc québécois, devenu la belle-mère officielle du parti, s’est-t-il caché derrière les rideaux pour pourfendre à bras raccourcis la chef du Bloc sur toutes les tribunes qui lui ont été offertes? Bien sûr que non…Et pourtant, je n’ai entendu aucune critique de la part des médias à ce sujet.
Quant à Mario Beaulieu, le putschiste qui a fomenté le désaveu de la chef du Bloc, celle-là même qu’il a appuyée comme futur chef au congrès d’investiture à la chefferie du parti, s’est-il caché derrière les rideaux pour clamer haut et fort son choix clairement avoué de voter contre le leadership de Martine Ouellet? Bien sûr que non!
Conséquemment, quelqu’un peut-il me dire pourquoi Martine Ouellet se serait vider le cœur en catimini contre ces deux personnages? Pourquoi ce qui est toléré pour certains ne le serait pas pour Mme Ouellet?
Enfin, concernant le fait qu’elle ne s’attribue aucun tort dans l’épopée qui a conduit à son désaveu, je dois admettre qu’un brin d’humilité aurait pu ressortir des propos de Martine Ouellet… quoique, à cet effet, avez-vous déjà entendu Gilles Duceppe, perçu comme un politicien rigoureux et strict, avouer un tantinet de tort durant toute sa carrière politique?
vigile.net tribune libre 7 juin 2018