Marie-Josée Turcotte, scruter l’être humain derrière l’athlète
Animatrice de 17 Jeux olympiques, dont 15 comme cheffe d'antenne, Marie-Josée Turcotte tire sa révérence après 40 ans à l’emploi de Radio-Canada particulièrement à titres d’animatrice et de journaliste.
Toutefois, nonobstant l’expertise faramineuse de la journaliste, je retiendrai de Marie-Joséee Turcotte la propension naturelle dont elle disposait pour réaliser des entrevues où l’animatrice excellait dans l’art s’immiscer avec tact et discrétion dans le côté humain de l’athlète, notamment dans les efforts surhumains qu’il avait dû surmonter pour arriver à monter sur le podium. Une entrevue réalisée par Marie-Josée Turcotte n’était jamais banale. La rencontre entre l’athlète et elle devenait un rendez-vous entre amis qui échangeaient souvent sur l’être humain derrière l’athlète. Et c’est là, à mes yeux, que la journaliste se distinguait réellement.
À titre d’exemple, il lui arrivait souvent, au cours d’une entrevue, de faire allusion à un accident ou une maladie vécue par l’athlète pour arriver à faire ressortir , notamment tous les efforts qu’il avait dû réaliser ou l’appui indéfectible reçu de ses parents et amis pour l’aider à parvenir, malgré les épreuves, au sommet de son sport.
Marie-Josée Turcotte incarne à coup sûr une pionnière pour avoir été la première femme à percer et avoir fait carrière dans le journalisme sportif, et c’est tout en son honneur. Par ailleurs, je ne pouvais m’empêcher de souligner la chaleur humaine qu’elle dégageait dans ses entrevues et qui contribuait à créer un lien privilégié avec l’athlète pour le plus grand intérêt de l’auditeur.
vigile.quebec tribune libre 14 mars 2022