Marie Grégoire à la BAnQ, une nomination partisane
Nonobstant les qualités de communicatrice chevronnée et la vaste expérience en marketing de Marie Grégoire, certaines décisions pour le moins troublantes entourent sa nomination à titre de PDG de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), notamment le fait que le Secrétariat aux emplois supérieurs, qui relève du ministère du premier ministre, à savoir le Conseil exécutif, a abaissé le niveau de scolarité minimal requis pour devenir PDG de la BAnQ, soit de la maîtrise au baccalauréat peu de temps avant l’ouverture du poste.
Or, sans cette modification, l’ex-députée adéquiste n’aurait pas répondu aux exigences établies au préalable par le conseil d’administration, puisqu’elle ne possède pas de diplôme universitaire de deuxième cycle mais plutôt un baccalauréat en communication de l’Université d’Ottawa.
L’attaché de presse de la ministre de la Culture Nathalie Roy aura beau alléguer que c'est le Secrétariat des emplois supérieurs qui s'occupe des exigences concernant les nominations et que les conditions d’admission et les critères de sélection reflètent ceux des affichages de postes similaires de titulaires d’emplois supérieurs, le changement subit de critère d’admissibilité au poste de PDG de la BAnQ constitue, à mon avis, une entourloupette permettant de toute évidence une nomination partisane de la part du Secrétariat aux emplois supérieurs.
Et pourtant, n’est-ce pas François Legault lui-même, dans une autre vie quand il était dans l’opposition, qui promettait de mettre fin aux nominations partisanes lorsqu’il prendrait le pouvoir?
vigile.quebec tribune libre 7 août 2021