Mais quel dialogue, M. Poutine?
Selon les propres paroles du président russe Vladimir Poutine adressées au chancelier allemand Olaf Scholz, «La Russie est ouverte au dialogue avec la partie ukrainienne, ainsi qu’avec tous ceux qui veulent la paix en Ukraine, mais à condition que toutes les exigences russes soient satisfaites».
Mais quelles sont les exigences de Poutine? Un statut «neutre et non nucléaire» pour l’Ukraine, sa «démilitarisation obligatoire» et sa «dénazification», la reconnaissance de l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie et la «souveraineté» des régions séparatistes pro-russes de l’Est ukrainien, Donetsk et Lougansk, dans leurs territoires administratifs, alors que les rebelles n’en contrôlent actuellement qu’un tiers.
Or, à quel dialogue le président russe fait-il allusion lorsqu’il assujettit l’acceptation de toutes ses exigences à un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine? Où est la véritable marge de manœuvre du président ukrainien Volodymyr Zelensky?
En réalité, dans les conditions imposées par Poutine, aucun dialogue n’est possible. La chaîne de communication est rompue pour faire place à un monologue n’exigeant rien de moins que la capitulation de la capitale, Kiev, sans coup férir!
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