Lisée, le politicien téflon
Dans le cadre de la Conférence des présidents du Parti québécois (PQ) qui visait à réfléchir sur le bilan du parti aux élections du 1er octobre dernier, l’ex-chef du PQ, Jean-François Lisée, s’est dégagé de toute responsabilité eu égard à l’écrasante défaite de son parti.
À titre d’exemple, même si les critiques de plusieurs participants ont été nombreuses relativement à sa confrontation avec la co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Manon Massé, sur la gouvernance du parti, lors du troisième débat des chefs, M. Lisée persiste et signe : «C'était nécessaire, parce que si rien n'était fait, ça aurait été pire».
Jean-François Lisée estime que le Parti québécois (PQ) a «gagné la campagne» et ne croit pas avoir personnellement commis d'erreur, même si le parti a encaissé l'une des pires défaites de son histoire en n’obtenant que 17 % des suffrages et ne faisant élire que 10 députés, Jean-François Lisée ayant lui-même perdu sa circonscription de Rosemont aux mains de Québec solidaire.
En bref, il m’apparaît évident que Jean-François Lisée est le politicien téflon idéal et sans reproche. Et pourtant, même s’il est généralement convenu que les électeurs québécois voulaient se débarrasser des libéraux, n’est-il pas réaliste de penser que le chef du PQ est un des responsables du fait que les électeurs n’aient pas choisi le PQ?
vigile.net tribune libre 18 novembre 2018