L’indépendance tablettée
Quelque 27 500 membres du Parti québécois ont choisi comme chef Jean-François Lisée, à savoir 51 % d’un taux de participation de 75 % des 73 000 militants qui avaient le droit de vote. Telle est la réalité qui se dégage de la très longue campagne à la direction du PQ.
Une campagne qui a vu la cote de Jean-François Lisée monter progressivement au fur et à mesure où le délai approchait. Et, comme il fallait s’y attendre de la part d’une majorité de militants qui demeurent encore attachés aux vertus de la « patience » et du « bon gouvernement provincialiste », l’indépendance du Québec se retrouve encore une fois remisée sur les tablettes pour les six prochaines années, soit jusqu’en 2022.
Il y a de cela quarante ans cette année, René Lévesque prenait le pouvoir avec un gouvernement majoritaire nettement souverainiste. Tous les espoirs étaient permis. Eh bien, quatre décennies plus tard, le PQ, loin d’avancer sur ses convictions indépendantistes, sous la gouverne de JFL, nous invite à baisser les bras devant le grand rêve de René Lévesque.
« Fort de son nouveau titre de parti majoritaire chez les francophones, le Parti québécois ne saurait toutefois, sous prétexte qu'il est au pouvoir, cesser de penser au projet d'indépendance qui a été sa raison d'être depuis sa fondation… », écrivait Claude Ryan dans son éditorial du 17 novembre 1976 au lendemain de la victoire du PQ…Faut croire que les militants péquistes ont une propension naturelle à oublier le passé !
vigile.net tribune libre 8 octobre 2016
quebechebdo 8 octobre 2016