Naviguer entre le rêve et la réalité

Qui d’entre nous n’a jamais été envoûté par les paroles de Claude Léveillée ou bercé par sa musique ? De « La légende du cheval blanc » à « Mon pays », nous sommes appelés à naviguer entre les ruisseaux calmes du rêve et les mers déchaînées de la réalité.

La légende du cheval blanc

Sur un cheval blanc je t’emmènerai Défiant le soleil et l’immensité Dans des marais inconnus des dieux Loin de la ville Uniquement nous deux Et des milliers de chevaux sauvages Feront un cercle pour nous isoler N’entends-tu pas toutes les guitares Criant de joie dans la chevauchée Sur un cheval blanc je t’emmènerai Défiant le soleil et l’immensité Dans les marais inconnus des dieux Loin de la ville Uniquement nous deux Pourtant je sais que ce n’est qu’un rêve Pourquoi faut-il que ce ne soit qu’un rêve Mais l’hymne à l’amour je l’entends déjà J’entends déjà son alléluia Alléluia

Mon pays

Mon pays c’est grand à se taire C’est froid, c’est seul C’est long à finir, à mourir Entendez-vous les vents, les pluies, les neiges et les forêts ? Mon pays quand il te parle Tu n’entends rien tellement c’est loin… loin… loin… loin… Entendez-vous les vents, les pluies, les neiges et les forêts ? Dans mon pays, les gens se taisent Endurent, apprennent Et se cramponnent aux dures semaines Entendez-vous les vents, les pluies, les neiges et les forêts ? Et que veux-tu que je te dise de plus ? Que mes pères au lieu de s’en aller s’instruire Pour survivre se devaient de construire Et que maintenant arrachent et fracassent Arbre et nature Pour au plus vite s’inscrire dans le bien-vivre Dans mon pays les gens se taisent…

Toute l’œuvre de Claude Léveillée arpente ces sentiers tortueux où se côtoient la beauté des paysages à admirer et les troncs d’arbres à enjamber, où se marient le rêve du « cheval blanc défiant le soleil et l’immensité » et la dure réalité de ses pères qui « au lieu de s’instruire pour survivre se devaient de construire »

Telle est l’héritage de Claude Léveillée…naviguer entre le rêve et la réalité sans jamais perdre espoir dans la réalisation de nos rêves. À preuve, malgré les obstacles à surmonter tout au cours de ce combat engagé par ses pères, Léveillée nous lance un appel pressant au bien-vivre : « Et que maintenant arrachent et fracassent Arbre et nature Pour au plus vite s’inscrire dans le bien-vivre »

En cette saison d’eaux agitées qui déferlent sur le territoire du Québec, je me souviens de l’héritage de Claude Léveillée !

vigile.net tribune libre 22 juin 2011

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