Les réseaux sociaux, des bombes à retardement
Selon Statistique Canada, pour l’année 2019, la ville de Québec affiche le quatrième taux le plus élevé au pays par 100 000 habitants eu égard aux crimes haineux, un phénomène qui découle, selon le maire de la Capitale nationale, Régis Labeaume, de la mouvance conspirationniste et complotiste. Soit!
Toutefois si nous poussons plus à fond la réflexion sur l’accroissement des crimes haineux, je suis d’avis que l’ambiance de « bars ouverts » qui règne sur les réseaux sociaux contribue fortement à attiser les tensions entre certains « autodidactes proclamés », des tensions qui peuvent dégénérer en violence verbale et ultimement, à commettre l’irréparable.
Et que dire du récent événement où quelques « maîtres à penser autodésignés » se sont littéralement insurgés sur les médias sociaux contre le fait que le premier ministre Legault avait placé sur sa liste de livres un ouvrage du « méchant » Mathieu Bock-Cöté qui ose afficher sa position sur le racisme systémique? Une attaque en règle contre la liberté d’expression, une pierre angulaire de l’essence même de la littérature.
Je ne prétends pas connaître la solution à ce phénomène malsain, voire pervers, qui émane des médias sociaux. Néanmoins, ce que je sais, c’est que, aussi longtemps que les violences verbales et les attaques personnelles envahiront les réseaux sociaux, ils demeureront des bombes à retardement!
quebechebdo tribune libre 1er décembre 2020