Les politiciens dans la mire des agresseurs
Les menaces de mort à l’endroit de la députée libérale sortante dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a exacerbé davantage le débat sur la protection des élus nonobstant le fait que, depuis le début de la campagne, la Sûreté du Québec a renforcé le dispositif de sécurité autour des chefs de partis.
Le malfrat responsable des menaces proférées contre Mme Rizqy a finalement été arrêté, après plusieurs jours de recherche de la part des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et de la Sûreté du Québec (SQ) pour arriver à l'identifier et à le faire comparaître.
Or, l'individu a été remis en liberté, avec des conditions à respecter, notamment de ne pas s’approcher de Mme Rizky. À cet effet, malgré la demande de la Couronne d’incarcérer le malfaiteur le temps qu’il subisse une évaluation psychiatrique avant qu’il soit remis en liberté, force est de constater que la « clémence » du juge dépasse toute forme d’entendement devant la gravité de profération de menace de mort envers Marwa Rizky.
Le cas de la députée libérale sortante n’est pas le premier cas d’agressions commises via les médias sociaux qui sont devenus de véritables bombes à retardement visant les politiciens. À cet effet, il m’apparaît urgent, voire prioritaire, que des mécanismes de contrôle des messages haineux et harcelants pilulant sur les médias sociaux soient mis sur pied illico avant que le pire ne se produise.
À mon avis, les causes de harcèlement remontent aux mouvements de contestation contre les mesures sanitaires durant la pandémie au moment où une marée déferlante de complotistes ont littéralement envahi les lieux dans la capitale fédérale. Aujourd’hui, c’est toute la classe politique qui paie le prix de ce mouvement de contestation. Or, qui peut contrer ce tsunami effréné et comment? Je crois que les solutions sont entre les mains des forces policières et de la classe politique.
vigile.quebec tribune libre le 31 août 2022-