Les lieux de culte victimes d’un mauvais classement
D’entrée de jeu, je dois avouer que je ne suis pas une personne « pratiquante » en ce qui a trait aux différents rites religieux catholiques. Toutefois, le déplacement de la Capitale nationale dans la zone orange a eu comme effet de faire passer le nombre de fidèles permis aux cérémonies religieuses de 250 à 25.
Et, là où le bât blesse avec le plus d’injustice, c’est que le ministère de la Santé place dans le même panier les « activités dans les lieux de culte et celles dans les salles où est permis la vente ou le service de boissons alcooliques pour consommation sur place », les leaders religieux qualifiant ce classement, à raison, d’ « injustifié et faux », alors que s’ils étaient assimilés, comme il se doit, à des cinémas et à des salles de spectacle, ils pourraient accueillir jusqu’à 250 fidèles.
C’est un secret de polichinelle, les églises du Québec vivent, pour la plupart, des situations financières précaires, et la manne providentielle ne risque pas de tomber miraculeusement du ciel. En termes clairs, les fabriques paroissiales ont besoin tout au moins de la dime quotidienne pour subvenir aux besoins essentiels de l’église paroissiale.
En ces temps troublés, encore aujourd’hui, de nombreux Québécoises et Québécois trouvent dans la pratique de leur religion un réconfort et une source de résilience qui bénéficient à eux-mêmes, voire à l’ensemble de la population.
À mon avis, la décision du gouvernement prend des allures arbitraires. Au moment où la deuxième vague est à nos portes, les prêtres devraient-ils accepter de poursuivre leur « recherche de sens » à 25 fidèles, ou, pire encore, derrière un écran?… Vivement un retour au gros beau sens, à savoir la permission d’accueillir 250 personnes dans l’église!
quebechebdo 23 septembre 2020
vigile.quebec tribune libre 23 septembre 2020