Les excuses de Justin
Les excuses de Justin Trudeau auprès de Jody Wilson-Raybould à l’effet qu’il n’ait pas été « assez rapide pour condamner les propos inacceptables et désobligeants qui ont été faits à son égard la semaine passée » n’ont pas eu l’heur d’attiédir les ardeurs de l’ex-procureure générale qui a pris la parole en Chambre affirmant qu’elle espère avoir l’occasion de dire « sa vérité ».
Comme le dit su bien un vieil adage, « il n’y a pas de fumée sans feu »…Quoique l’entourage du premier ministre nie qu’il s’est ingéré dans les accusations de fraude contre SNC-Lavalin tout en déclarant qu’il est intervenu auprès de l’ex- ministre de la Justice sans que les conversations n’aient « rien d’inapproprié », force est de constater que des zones d’ombre se profilent dans le portrait.
En effet, il m’apparaît que le simple mot « inapproprié » laisse place à tout un éventail sémantique sur sa définition. En termes clairs, ce qui est inapproprié pour un peut ne pas l’être pour l’autre. Ce n’est que lorsque nous connaîtrons le contenu exact de ces conversations que nous pourrons porter notre propre jugement…
En attendant, un sondage en ligne de Léger effectué pour le compte de La Presse canadienne démontre que la saga qui entoure l’affaire SNC-Lavalin semble avoir eu un impact négatif sur le Parti libéral du Canada, les intentions de vote pour le PLC ayant passé de 39 % en novembre à 34 % en février.
vigile.net tribune libre 21 février 2019