Les deux côtés de la médaille
C’est dans un attentat à Ouagadougou au Burkina Faso le 15 janvier 2016 qu’Yves Carrier, Gladys Chamberland, Charlelie Carrier, Maude Carrier et leurs amis Louis Chabot et Suzanne Bernier ont perdu la vie, les six Québécois ayant tombé sous les balles de terroristes islamistes alors qu’ils se trouvaient dans le pays africain pour un voyage d’aide humanitaire.
Par ailleurs, un débat a lieu au Québec sur la pertinence de créer une journée nationale contre l’islamophobie le 29 janvier, anniversaire de l’attentat de la grande mosquée de Québec, une proposition qui a fait réagir Camille Carrier, la mère de Maude Carrier et ex-conjointe d’Yves Carrier. « Pourquoi ne pas aussi instituer une journée pour commémorer l’ensemble des victimes de l’islamisme et les dommages vécus par leurs familles et amis? », lance Mme Carrier.
Une réaction tout à fait légitime dans le contexte où les proches de Mme Carrier ont été tués sauvagement alors qu’ils « étaient en train de mettre en action leur amour pour les autres en participant à la construction d’une école en Afrique ».
Je souscris d’emblée au profond malaise de Camille Carrier eu égard à la demande faite par la communauté musulmane, une proposition comparable à celle de Mme Carrier qui, pourtant, ne suscitera jamais de débat de société au Québec… En bref, peut-être devrions-nous tenir compte des deux côtés de la médaille au lieu de sombrer dans une islamophobie québécoise alarmiste!
vigile.net tribune libre 14 janvier 2018