Les dessous d’un convoi meurtrier
Il y a 8 000 kilomètres de voies ferrées au Québec. Sur les quelque 300 millions de tonnes de marchandises qui sillonnent ces rails, 23 millions de tonnes métriques de pétrole brut et de mazout et 11 millions de tonnes métriques de produits chimiques font partie des convois.
À l’heure actuelle, on ne peut que spéculer sur les causes du déraillement meurtrier de Lac-Mégantic, d’autant plus que la compagnie impliquée, la Montreal Maine & Atlantic, semble pratiquement absente, autant des lieux de la catastrophe que des médias. Dans un premier communiqué plutôt laconique publié pendant les heures suivant la tragédie, la direction de la MMA s’est dite «dévastée» par ce qui s’est produit.
Un deuxième communiqué, publié à 16h15 dimanche, révèle toutefois une information pour le moins intrigante : «Le moteur de la locomotive du train de pétrole a été éteint après le départ du conducteur qui avait piloté le convoi depuis Farnham. Ce fait a pu entraîner la désactivation des freins à air comprimé de la locomotive qui retenaient le train en place.»
Mais alors, qui aurait éteint le moteur de la locomotive? Et pourquoi l’entreprise a-t-elle jugé opportun de publier cette information?
Imaginez un seul instant la kyrielle de journalistes des médias à travers le monde qui se seraient rués sur place si le train avait explosé en plein coeur de New York! Qu’attendent nos réseaux d’informations pour mettre de la pression sur les dirigeants de la MMA…c’est le seul moyen de les faire bouger!
quebechebdo 9 juillet 2013